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Mon père s'appelle André Breton
8 février 2009

15 - L'imaginaire devenu concret

Nous venons de le voir,les membres du mouvement ne veulent pas être en adéquation avec le monde sensible, dont ils rejettent l'interprétation enjolivée. Pour eux, des mouvements tels que le symbolisme et l'impressionnisme sont les reflets d'une perception externe. Les surréalistes veulent suivre leur perception intérieure pour exprimer leur propre imaginaire. Comme l'explique Paul Klee "la peinture ne rend pas le visible, elle rend visible l'invisible". Comme en poésie, ils souhaitent créer de nouvelles formes, peindre des objets qui n'existent que dans l'esprit du peintre pour bouleverser la perception du spectateur.

Le support se fait sur l'imagination pour une représentation concrète des désirs inconscients.Il faut révéler  les pans cachés de l'imaginaire d'une manière à le lier au concret, comme un réseau de sollicitations. Des objets originaux ou banals deviennent des catalyseurs du désir et de l'inconscient. Par exemple pour Breton, la cuillère  signifie le besoin d'amour,un objet concret répond alors à des questionnements intérieurs.

image006De plus, des objets oniriques entrevus dans des rêves, sans aucune utilité pratique,  donnent une réalité aux constructions de l'imaginaire et les font entrer dans le réel, supprimant toute notion de beau, d'utile, de rationnel, au profit d'une interprétation personnelle, que nous vous invitons à faire notamment pour le Taxi pluvieux de Salvador Dali, qui illustre un de ses rêves, où l'on retrouve des escargots, un mannequin arrosé ou encore un tas de légumes dans une automobile.

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