1- Quelques généralités sur l'inconscient...
Ignorée pendant longtemps par les
psychologues, la reconnaissance de l'activité inconsciente fut
tardive. En effet, c'est en 1900 que l'Homme découvre les structures
psychiques inconscientes à travers L'Interprétation des rêves
de Sigmund Freud. Médecin neurologiste, il s'intéresse à l'hystérie puis, avec J.-M. Charcot, il utilisera l'hypnose pour soigner les troubles psychiques. Il sera surtout reconnu pour la découverte de la psychanalyse comme cure par la parole et celle de l'inconscient.
Freud démontre ainsi que des états psychologiques non conscients ont des effets conscients et inversement : des états conscients sont explicables par des faits inconscients.Ainsi, chaque action, chaque pensée peut être clairement expliquée si l'on prend soin de l'analyser. Il est alors primordial de nuancer un amalgame souvent fait entre la notion d'inconscient et de non-conscient. Cette dernière est un défaut momentané de conscience résultant d'un phénomène de distraction, tandis que l'inconscient se trouve au-delà du champ de la conscience et y est opposé. Il réside à l'intérieur du sujet mais est sur le mode d'une réalité extérieure, c'est l'intrusion de l'externe dans l'interne. On ne trouve pas d'accès direct à l'inconscient.Celui-ci est très présent dans la vie quotidienne de chaque individu, mais même après sa découverte il fut longtemps rejeté : nombre de gens étaient sceptiques ou effrayés par les conséquences à envisager si l'inconscient (le leur) était découvert et analysé.
Les pulsions, les peurs, les désirs regorgent dans l'inconscient : ils ne sont pas perçus directement par le conscient mais agissent sur le sujet.C"est un fourmillement de pensées qui influencent le sujet sans apparaître entièrement. Le contenu de l'inconscient est souvent mystifié, c'est pourquoi ce mot évoque souvent l'indicible et le personnel.
Freud divise l'esprit humain en 3 parties : le « moi » , le « surmoi », le « ça ». Le « moi » est la conscience, la perception et le contrôle des mouvements volontaires.C'est cet aspect de l'esprit ,qui traite clairement les données présentes. Son contenu est clair, limpide et évident. Le « ça » est plus complexe : c'est l'extérieur de l'intérieur, c'est la partie ou le corps de l'inconscient. Il renferme les désirs, les aspirations, les pulsions primitives : c'est un flux de données incontrôlable qui nous échappe. Le « surmoi » est une barrière entre le « moi » et le « ça » : il filtre le conscient et l'inconscient pour qu'ils ne se mêlent pas trop. Il a pour rôle d'équilibrer, de minimiser les excès.Il "bloque" le passage mais ne peut pas empêcher tous les échanges : le moi est obligé de tenir compte de l'inconscient.