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Mon père s'appelle André Breton
2 février 2009

8 - Le Récit de rêve

Mais les surréalistes ne s'arrêtent pas là. En effet, malgré « l'infortune continue » de l'écriture automatique, ils décident d'aller plus loin dans leur exploration de l'inconscient : le récit du rêve .En effet, adhérant aux différentes théories freudiennes , ils le considèrent comme l'expression la plus libre de nous-même, sans limite ni frontière .

C'est ainsi qu'en 1922 , les surréalistes se soumettent à des séances d'hypnoseCette technique, permettant au sujet de parler de ce qu’il rêve pendant un sommeil « provoqué », offre une grande puissance poétique aux textes produits , mais aussi une grande violence. Ainsi, Robert Desnos évoque la mort d’un ami, Crevel parle d’un crime passionnel, sans se souvenir, à leur réveil,d’avoir dévoilé des pans si sombres et si personnels de leur vie.Mais cet exercice, entraînant un déchaînement de pulsions, doit lui aussi être prématurément arrête, au profit d’une expérience plus sage : le simple récit du rêve .

C’est ainsi qu’André Breton publie en 1932 Les Vases Communicants, une œuvre complexe qui renferme des récits de rêves, et des théories, toujours inspirées par la rencontre entre l’auteur et Sigmund Freud dix ans auparavant : la conception du songe, ses fonctions, son importance et surtout son interprétation. L’absurdité apparente de certains d’entre eux est par exemple directement liée à un incident dans la vie de Breton. En établissant des équivalences entre les récits de rêve et ceux de vie, et par conséquence entre les rêves et la vie elle-même, Breton donne une nouvelle dimension à l’interprétation des rêves, qui devient plus accessible et plus évidente.



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